Douce senstation de paix éphémère... [Albus]

Serpentard

Cela faisait tout juste une journée que Drago était arrivé au campement est pourtant le bruit l’insupportait déjà. Ses voisins de tente, trop excités à son goût, faisait déjà un vacarme digne des plus grandes batailles de cris de Trolls. La Coupe du Monde de Quidditch attirait tout autant de monde qu’à son époque mais les conditions étaient bien plus rudimentaires que celles qu’ils avaient connu les années passées. Le bruit, les éclats de rire, les cris d’excitation lui montait à la tête. Sa vision commençait à se troubler et des hauts le cœur commençaient à le torturer, il valait qu’il s’éloigne. Il n’avait pas encore installer ses affaires que le jeune Malefoy, poussait par l’envie de fuir la foule, se précipita hors de la fournaise. Loin, le plus loin possible, il marcha.

Drago n’avait jamais aimé la foule, plus petit les groupements trop proches d’individu le terrifiaient. Il n’aimait pas cette proximité vulgaire, cette sensation d ‘être exhibé et de faire partie que d’une masse. Depuis son jeune âge, ses parents l’avait tellement habitué à être isoler dans le luxe et le confort qu’à présent cette soudaine proximité lui paraissait malsaine.

Le bleu de l’Océan l’attirait, comme un appel, un retour aux sources. Pourtant Drago n’était pas homme à avoir le pied marin et encore moins un habitué de la côté littoral. Il ne s’était rendu que trop rarement à la mer, ses parents ayant un fâcheuse préférence pour les domaines campagnards et les lacs du continent. L’Océan effrayait sa mère et son père n’aimait pas l’idée de passer ses vacances dans un endroit où n’importe quoi pouvait aller se promener. Il était homme à aimer les choses exceptionnelles, celles que les autres ne pouvaient pas avoir. L’Océan était un bien commun trop ordinaire pour qu’on y prête attention et depuis quelques années, toute la famille avait convenu de ne plus s’y rendre. Pourtant Drago n’avait jamais été de cette avis. L’Océan était une merveille de ce monde, certes en rien magique mais il restait indomptable et si absolu qu’on ne pouvait que vouloir s’y perdre.

Drago ne mit pas plus d’une seconde avant de se diriger vers cet infinité bleu. Du haut des falaises rocheuses, le paysage lui apparaissait sous un nouveau jour. L’odeur de l’écume chatouilla son nez, le vent jouait dans ses cheveux. Tout en haut de ces immenses rochers, il se sentait libre et invincible. Drago s’approcha jusqu'au bord, il n'avait pas le vertige et la sensation de vide l'habitait. Il était en paix... Ce qui lui avait manqué depuis bien des années.

On aurait pu penser au loin qu'il s'agissait juste d'un fou près à sauter mais à cet instant, Drago aimait la vie, sa vie. A cet instant, il aimait tout le monde. Sensation étrange et bizarre pour un jeune Malefoy.

Serdaigle

Drago & Albus

« Listening to the wind of change »

CRÉDIT - CSS

Pour la première fois de sa vie, Albus n'avait pas été heureux d'être en vacances. Au contraire, c'était pour lui une source perpétuelle d'angoisse. Car cette fois, il ne pouvait pas rentrer chez lui pour voir ses parents, et se chamailler gentimment avec James. Non, cette fois-ci il était, pour ainsi dire, seul. Même pas à la bonne époque. Et ça, c'était franchement perturbant. Mais bon, brave garçon qu'il était, il avait suivi le mouvement, avait décidé de faire comme tout le monde. La Coupe du Monde de Quidditch ? Bon. D'accord. Il ne s'intéressait absolument pas au Quidditch, mais si l'on pouvait tout avoir dans la vie, ça se saurait, non ?

Mais bientôt l'effervessence qui régnait sur le camp finit par attaquer ses nerfs. Lui qui n'aimait pas particulièrement l'agitation, il était servi ! Surtout que les « nouveaux élèves », comme lui, récoltaient autant de regards suspicieux qu'au cours de l'année. Personne ne pouvait donc les oublier ?! Une année, ce n'était pas suffisant pour les voir comme des adolescents normaux ?! Sans vraiment s'en rendre compte, Albus lâcha ce qu'il avait dans les mains - allez savoir ce que c'était -, abandonna son activité du moment, et s'éloigna de la foule grouillante. Il avait envie de voir la Mer. L'immensité bleue - enfin non, pas ici - l'aidait à s'apaiser ; à mettre de l'ordre dans ses pensées.

Car c'était un des gros défauts de Potter. Il pensait trop. Beaucoup trop. Il pensait avant, et agissait après. Ce qui, les trois quarts du temps, faisait qu'il agissait trop tard. Parfois, il pensait tellement ; à tellement de choses différentes, qu'il en oubliait totalement ce qu'il faisait. Comme maintenant où, sans s'en apercevoir, il avait traversé l'espace qui séparait le camp de la falaise. Il leva les yeux, et fixa l'horizon dansant ; les vagues qui venaient s'écraser plus bas, sans qu'il puisse les voir. Il se sentait tellement petit, à côté .. L'océan, c'était un peu la seule chose qui ne changeait pas ; qui serait toujours là. Alors que, bientôt, tout le monde aurait oublié Albus Potter, l'on parlerait encore de la mer. Il avait presque l'impression que la roche allait se fissurer sous ses pieds, et qu'il tomberait dans l'eau, très loin en-dessous. Et voilà, encore une fois, il pensait trop ! S'il avait été plus attentif, il aurait vu le jeune homme qui se tenait au bord de la terre ; là où elle s'arrêtait pour de bon. Il aurait aussi vu la pierre sur le sol.

« Aïe ! »

Et voilà. Comme on pouvait s'y attendre, la pierre l'avait fait tomber. Si, si, c'est vrai ! Elle s'était jetée exprès sous ses pieds ! Oui, bon, d'accord, Albus avait trébuché. Contents ? N'empêche qu'elle n'avait qu'à pas être là. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il s'était étalé par terre, juste à côté de celui qui, au premier coup d'oeil, avait l'air de vouloir sauter. Maudissant ces fichues pierres pas capables de rester à leur place, il se redressa, pour finalement s'asseoir en tailleur, à l'endroit exact où il était tombé. Appuyant son menton sur la paume de sa main, il leva les yeux vers la silhouette à ses côtés. Ou plutôt à côté ; comme vous voulez. Avant même de le reconnaitre, le fils d'Harry réalisa qu'il l'avait dérangé, quoi qu'il soit entrain de faire.

« Désolé ! J'vous avai pas vu ! Sinon .. Je s'rai sûrement allé tomber ailleurs .. »

Serpentard

Ce fut la première fois que Drago avait l’impression d’être dans une poésie : il n’en été pas l’auteur mais la vivait, un simple mortel devant l’immensité du monde. Le jeune Malefoy n’avait jamais compris l’intérêt de ces proses romantiques et grotesques sans queue ni tête jusqu’à maintenant... Enfin, il n’avait jamais été aussi proche de les comprendre tout du moins. Il ne savait pas vraiment s’il devait prendre goût à cet instant ou juste profiter… Tout était bien trop étrange, trop parfait en ce moment de sérénité. Drago avait plutôt le sentiment de flotter dans un rêve, comme s’il respirait, qu’il vivait dans le plus beau des poèmes : Le chant des vagues se reflétait comme le mélodieux murmure des lointaines sirènes, la brise fraîche du vent jouait avec les nuages et les lumières du soleil berçaient ce plaisir, la douce odeur de l’écume tout juste tombée de la rosée prenait des goût de miel et le doux crie d’un « Aie » ?!… En entendant ce sinistre son, Drago ne put s’empêcher d’afficher une légère grimace disgracieuse à l’horrible son humain. Il ne pouvait pas faire parti du tableau aussi parfait de cet instant. La magie était terminée…

Le réveil était assez violent et la luminosité du ciel, si douce il y a encore quelques secondes, commençait à agresser ses pupilles. Drago soupira plus pour lui-même qu’autre chose. D’un coin de l’œil, Drago pu apercevoir la cause de ce brutal retour à une réalité moins idéaliste . Un jeune idiot s’était lamentablement écroulé à terre. Il n’avait pas vraiment fier allure dans cette position fortement déconvenue ; mais tout le monde ne pouvait pas avoir l’élégance naturelle d’un Malefoy. Décidemment la poésie et la mélancolie n’étaient pas pour lui : il avait essayé mais même le destin voulait l’en dissuader. Tant pis, la réalité n’était pas un rêve après tout. A peine sorti de sa torpeur, Drago reprenait ses aisances hautaines et fières. Il n’était pas un poète ni un doux rêveur, juste un Malefoy.

Ses premières pulsions auraient été d’assassiner le jeune malchanceux mais Drago était encore peu trop dans le brouillard pour avoir la force de commettre un meurtre. Lancer des répliques sanglantes aurait pu être amusant mais il n’avait pas vraiment l’envie. Et puis, il fallait dire que le jeune imputant était assez amusant. Au grand étonnement de Drago, il ne s’enfuit en rien, préférant s’assoir en tailleur à côté de celui qu’il avait osé déranger.

« Désolé ! J'vous avais pas vu ! Sinon .. Je s'rai sûrement allé tomber ailleurs .. » Le sourcil gauche légèrement surélevé, Drago ne put s’empêcher d’esquisser un sourire à cette remarque très inappropriée mais fort amusante : il avait de l’esprit ce petit. Avant cette curieuse remarque, le Serpentard aurait sûrement passé son chemin laissant l’idiot dans son monde mais le petit homme l’intriguait. De ses yeux de glace, Drago examina son nouvel interlocuteur. A première vue, il avait l’air plutôt commun voir transparent mais son visage lui rappelait légèrement quelque chose, quelque chose qui l’irritait… Mais cette irritation était juste passagère comme une mauvaise vibration. L’amusement que lui procurait le jeune homme balaya l’aigreur de la rencontre. Mais il connaissait ce visage, il l’avait déjà vu… A Poudlard peut-être… Drago n’aimait pas rester sur sa faim et préférait vite répondre à ses propres interrogations.

« J’ai déjà ton visage.. Tu me rappelles quelque chose… »

Tout en énumérant ses interrogations à voix haute, Drago se surpris à analyser chaque parcelle du visage de son interlocuteur… Quelle étrange perception, comme une sensation de déjà-vu…

« Tu es à Poudlard non ? »

Ne sois pas aussi dur, c’est une réponse parfaite, elle m’a bien fait rire ;-)