Discussion autour du feu [PV : Julie]

Serpentard

Quel vacarme épouvantable ! Quelques soient les années, les élèves restaient vraiment les mêmes : les filles se plaignaient toujours autant de leurs émois amoureux, des idiots étaient toujours là pour lancer quelques pétards dans les dortoirs et les retenues s’alignaient le long des journées. La salle commune des Serpentards était vraiment restée la même au fils des années. Même les tableaux étaient toujours présents.

Le temps ne semblait avoir aucune prise ici. C’était sûrement l’un des seuls lieux au sein du château où Drago se sentait encore à son époque. Le jeune homme était arrivé il y a quelques jours maintenant et il commençait tout juste à véritablement s’imprégner des lieux. La transition passé-présent n’avait pas été aussi facile qu’il l’aurait pensé. Le transport temporel lui avait causé de douloureux mal de crane et il avait été dans l’obligation de renier toutes ses origines, dans l’objectif de conserver son identité secrète. Quel vieux fou ce Dumbledore ! Ce n’était pas l’âge qui lui faisait perdre la tête, il n’en avait jamais eu. Enfin peu importait qui il était, maintenant sa mission serait plus aisée, il fallait juste attendre le bon moment…

Les mains prisonnières de ses pensées, Drago ne cessait de ressasser les dernières paroles du maître. Il fallait qu’il réussisse et il y arriverait. Alors qu’il était en pleine conspiration sur ses parchemins, une violente dispute éclata à la table d’à côté. Apparemment un petit couple battait de l’aile, le jeune homme n’a pas du savoir se contenir face à une demoiselle de la maison bleue. Des livres fusèrent à travers tout le salon dont un malheureux termina sa chute dans la cheminée. La situation arriva à amuser Drago, elle lui rappelait une scène de ménage similaire de Millicent avec Blaise. Les choses ne changeaient pas avec le temps. Au final, comme la jeune homme l’avait prédit, le petit couple finit la bagarre par un tendre baiser passionné avant de s’éclipser dans les couloirs du château.
Drago ne trouva rien d’autre que de soupirer face à une situation si grotesque : il aurait préféré une bonne gifle pour terminer la dispute. Dommage, peut-être que la prochaine fois, cela changera.

Il était vain d’essayer de travailler maintenant. Tout ce vacarme avait coupé l’envie de réfléchir. Drago préféra se dirigeait vers l’un des confortables canapés verts et de contempler le feu. Les flammes crépitaient au son des cendres chaudes. Le spectacle était magnifique et très agréable. Le jeune Malefoy ne put empêcher son esprit de vagabonder dans le passé. Il n’avait pas encore vu l’un de ses membres de sa famille et il craignait cette rencontre. A moitié rêveur, le bras ballant dans le vide l’autre délicatement posé sur son ventre, Drago s’était littéralement affalé sur tout le long du canapé, bercé dans ses pensées.

Serpentard

Une nouvelle journée de plus perdu dans le Poudlard du passé, en apparence rien avait changé… Mais les mentalités était différente, dans mon Poudlard tout le monde se contre fichait de mon sang, j’étais une élève de Serpentard perdu dans la foule avec mes amis, quelques personnes que je n’appréciait pas plus que ça et le reste. Parler à un Gryffondor n’était pas un problème, que ma meilleure amie soit de Poufsouffle non plus…

Ici je ne pouvais pas être moi, Julie N. Waller fille de deux parents moldu avec une sœur moldu, élève de Serpentard un peu fainéante… Non je gardais mon nom, mais mon identité était si différente, j’étais une sang mêlée américaine… Impossible d’être une sang pur, pensez vous, ils connaissent tout les nom, alors un sang mêlée c’est pas si mal. Je pouvais facilement prétendre ne pas connaitre le nom de famille de ma mère, elle-même sang mêlée… Une généalogie que j’avais inventé et que j’avais apprise par cœur, c’était mon arrière grand-mère qui était de sang pur, mais je ne connaissais pas son nom de famille… Personne n’avait posé de question, certain serpentard avec qui je ne m’entendais pas trop mal avait même plain mon côté moldu… Je suppose que c’est une forme de sympathie…

De toute façon j’oubliais assez facilement les désagrément de mes origines pour plutôt penser à ceux causer par notre présence à cette époque. Paradoxe temporelle divers et variés, question existentiel sur comment retourner à notre époque, envie folle de partager notre secret avec ceux de l’époque d’Harry Potter, ne serait-ce que pour qu’ils arrêtent de se poser des questions à notre sujet… Et puis ce sentiment d’être dans une impasse à cause de mon dernier raisonnement idiot mais tellement logique dans ma tête : on était partie pour une raison, trouver un moyen d’éliminer Voldemort, on avait l’élu sous la main alors bien sur qu’on allait profiter de l’occasion or si on élimine Voldemort ici et maintenant, nous n’avons aucune raison de partir dans le passé, or si en changeant notre présent nous ne partons plus dans le passé… Enfin bref comment revenir d’un endroit où l’on est jamais allé et où on est quand même ?! J’ai bien conscience que l’on aurait dut penser à ce cas de figure mais sur le coup … Et bien cette solution était apparut comme la meilleure et maintenant j’avais le sentiment d’être au pied du mur...

Des rumeur de dispute me firent lever les yeux du livre que je m’acharnais à essayer de lire. Un couple était entrain de régler ses problèmes apparemment… Je ne put que pousser un soupir de lassitude, je ne crois pas en l’amour de jeunesse, ou même à l’amour toujours en règle général… Alors les voire se prendre la tête pour une histoire qui ne durerait pas c’était incroyablement comique, idiot et pathétique… Surtout si le but de la manœuvre était de finir sur un baiser langoureux. De nouveau j’eu un soupir et mes yeux devait certainement refléter un agacement de plus profond. L’agitation de la salle commune… En tant normal c’était une chose que j’appréciais, à mon époque je contribuais moi-même à la mettre, ou contribuerais peut être vu les circonstance… mais là… Mes yeux se posèrent sur le feu où un livre finissait de se consumer, cette scène me fit hésiter à lancer mon exemplaire de « L’histoire de la sorcellerie de l’air merlinoise à nos jours. » dans le feu, M. Binns ne remarquerait probablement pas la disparition de l’ouvrage, il semblait ne pas remarquer que la quasi-totalité des élèves dormais durant son cours… Que ce soit maintenant ou plus tard ce professeur serait toujours aussi endormant. Je poursuivais mon études de la salle commune et mes yeux ne tardèrent pas à se poser sur Drago Malfoy… Je restais un moment à le dévisager, c’est fou ce qu’il ne ressemblait pas à son fils, ni à l’homme blond d’une quarantaine d’année que je voyais sur le quai de Poudlard lors du départ et du retours à Poudlard. C’était le jeune Malfoy et, en toute honnêteté, il était bien différent de son fils.

Je restais encore un moment à le regarder, qui ne serait pas intrigué par le père adolescent d’un camarade de maison ? C’était surement à cette curiosité que des rumeurs idiote circulait sur mon attirance pour le jeune homme, rumeur que je balayais d’un geste de la main. Franchement, quand je le voyais je ne pouvais m’empêcher de voire écrit « Papa de Scorpius » sur son front… J’avais toute les peines du monde à ne pas le vouvoyer et l’appeler M. Malfoy… Non franchement c’est comme si il se promenait avec une pancarte où on aurait inscrit «quadragénaire » au feutre rouge, et jusqu’à preuve du contraire je préférais les garçon de mon âge. Non, ce qui me perturbait c’était que le quadragénaire avait mon âge… Un nouveau paradoxe, décidément j’allais les haïr ceux là. M. Malfoy ayant l’air passionné par le feu qui brûlait devant lui, je résolu de le laisser tranquille, n’étant pas de ces gens qui se mettent à parler à une personne quand il n’ont rien de mieux à faire. Ainsi je repliais mes jambes sur le fauteuil en cuir, ce bon vieux fauteuil que je squattais toujours même à mon époque, et repris l’assommante lecture du paragraphe concernant la chasse aux sorcières.

Serpentard

Qu’il est bon de sentir la chaleur du feu se consumait doucement dans la pièce. Drago avait toujours était fasciné par cette curieuse danse enflammée où peu à peu le bois se soumettait au pouvoir des flammes. Il aurait été tellement aisé de pouvoir acquérir une telle puissance juste grâce au pouvoir du feu et d’y soumettre toutes les vieilles bûches déjà bien usées. Malheureusement la vie n’est pas aussi simple : les vieilles bûches étaient souvent bien plus robustes et expérimentés pour savoir contrer la fougueuse jeunesse. La recherche de la perfection était l seule solution pour atteindre ses objectifs et inverser la tendance. Son plan devait être précis et efficace, la moindre erreur lui serait fatale…

C’est dans un puissant soupir de résiliation que Drago se redressa de son habitacle vert foncé. Il était bien trop préoccupé pour songer à somnoler naïvement. Il devait se mettre au travail le plus rapidement possible, avant que toute cette histoire ne prenne trop d’ampleur et que le présent s’en trouve métamorphosé. Sa vie au manoir familiale n’était pas parfaite, loin de là, mais Drago aimait ses parents et se battrait jusqu’au bout pour eux. Les hurlements de déshonneur cesseraient enfin et sa famille retrouvera sa grandeur et la sécurité. Il en était convaincu tout rentrerait dans l’ordre à son retour.

Pris dans un élan de courage, Drago se redressa sec et se dirigea vers la porte de sortie. Convaincu que tout redeviendrait normal dès qu’il commencerait à exécuter son plan, le jeune homme prit sous son bras ses parchemins, souhaitant se renseigner à la bibliothèque. Cette impulsion aurait pu constituer un acte de bravoure si seulement, une petite rencontre n’aurait pas heurté la sensibilité de Drago. Alors qu’il entreprenait sa descente vers la porte coulissante, une voix étrangement familière vint à ses oreilles. Drago ne pensait pas que cette rencontre viendrait si rapidement, même si la logique aurait voulu qu’elle se soit déjà déroulée. Pris d’un frisson de panique, le jeune Malefoy préféra faire demi-tour et se dissimulait au regard des entrants. Il est préférable de rester discret pour le moment et surtout d’essayer de passer inaperçu. Drago courut pratiquement reprendre place sur le canapé et attrapa le premier bouquin trouvé à terre, un oubli de la bataille amoureuse. Alors qu’il essayait de maintenir une grande concentration pour oublier la situation, les individus tant redoutés pénétrèrent dans le salon des Serpentards. La pièce cessa tout chaos sonore à leur approche et tous les élèves se turent. Malgré tous ses efforts, Drago ne put s’empêcher de regarder vers les nouveaux entrants. Monsieur Lucius Malefoy venait de faire son entrée, toujours aussi fière et gracieux qu’à son présent. Sa venue fut brève mais intense. Lucius regarda lentement toute l’assemblée des élèves .Tour à tour chacun détourna son regard de celui glacial du fière serpentard. L’incident aurait pu être bref si Drago n’avait pas eu le malheureux réflex de soutenir le regard pesant de son père. Il était moins cruel et violent que celui de son époque, une lueur d’amusement étincelait même au coin de son œil. Drago n’avait pas peur de ce regard, il n’avait rien avoir avec celui qu’il connaissait. Il était curieux de lui découvrir une tonalité plus douce avec un tintement de chaleur… Lucius fut surpris qu’une personne ose ainsi lui tenir tête mais il ne s’en accoutuma pas d’avantage et préféra sourire à ce jeu. Il n’était pas d’humeur pour un petit duel de regard mais le sarcasme était toujours présent. Lucius posa alors son regard sur le livre que tenait en main Drago :

« Curieux livre pour un jeune homme… Il faut bien de tout pour remplir une maison. »

Drago comprit alors l’horrible malentendu Il tenait en mains « Cœurs et sentiments : les dix commandements d’une sorcière ». Quel déshonneur ! Le jeune Malefoy ne put rétorquer à son père, pris de cours par le temps. Dans un sourire narquois, Lucius avait déjà détourné les yeux de lui pour se concentrer sur une jeune demoiselle brune du fond, Julie. Il lui adressa un clin d’œil charmeur avec un sourire plein de sous-entendus avant de s’éclipser de nouveau du salon.
Drago n’avait rien omis de cette scène. Il était en colère contre lui-même d’avoir été aussi négligeant et ridicule devant son père ; mais il en voulait aussi à Lucius d’oser draguer à tout va. Dans son époque, son père était avec sa mère et rien n’y changerait. Il ferait tout pour que ses parents se mettent ensemble, il ne pouvait en être autrement mais... Il était encore trop tôt. Ses parents s’étaient officiellement unis à la fin de leurs études… Tiraillé par son désir de remettre de l’ordre, sa recherche de l’honneur mais aussi par ses missions annexes, Drago entra en rage contre lui-même. Son seul réflex fut de balancer le livre maudit à travers la pièce avant d’affaler de nouveau dans le canapé. La chute du livre se termina sur la table de la jeune brunette dans un fracas effroyable. Drago était perdu, tout était nouveau. Il pensait retrouver ses repères dans le regard de son père mais il n’avait encore rien avoir avec l’imposant ministre de son époque. Ses pensées fusèrent et toutes le ramenaient à ses obligations, il devait quitter cette époque le plus rapidement possible.

Serpentard

La salle commune était en proie à l’éternel allé et retour des élèves, chaque soir c’était pareil entre l’heure du repas et celle du couvre feu, entre ceux qui essayait de grappiller quelques minutes, d’autre se dépêchait d’aller manger… Quelque premier année écoutait calmement les conseils des plus grands, une soirée parmi tant d’autre… Malheureusement pour moi aucune trace de Roxanne, Scorpius ou Dominique, aucun ami du présent avec qui parler. Je me plongeais pour la énième fois sur une phrase, décidément je n’avais pas envie de comprendre ce paragraphe. Je jetais un coup d’œil au blond, ce dernier semblait aussi désireux que nos petits camarades de s’en aller… néanmoins son rapide retours me fit arquer les sourcils… Et bien alors ? Que ce passait-il ? Une alerte à la bombabouse dans les couloirs ? Ce n’aurait pas été étonnant, et au moins ça répondrait à la question d’où peut bien se trouver Roxanne, bombabouse dans les couloirs = Roxanne… Ou cet andouille de Sirius et sa bande de décérébré…

Finalement la réponse fut tout autre, elle se fit en l’entrée d’un autre blond. Lucius Malefoy, après le père, le grand père… Et toujours aussi jeune. Sérieusement trois génération de blond réunit sous le même toit avec à peu près le même âge. C’était aussi comique que perturbant. J’observais assez amusé le duel père-fils, en voila une chose comique. J’aurais donné cher pour savoir ce qui ce passait dans la tête dans Malefoy second du nom à défaut je ne pourrais que me poser un millier de questions… Je ne put retenir un léger sourire quand j’entendis la phrase de Lucius, apparemment le jeune homme ne s’était pas jeter sur le bon bouquin… Je relevais la tête pour tenter de voir l’issu du combat mais ne tombais que sur un sourire charmeur et un clin d’œil pour le moins évocateur de la part de Malefoy grand père. Je m’appliquais à replonger le nez dans mon livre après lui avoir lancé un regard tout aussi évocateur, même si celui-ci ne traduisait qu’une seule chose «n’y pense même pas, t’es pas mon genre », en toute honnêteté je n’appréciais pas vraiment les frimeurs. Je me remit dans mon livre, bientôt interrompue par un sursaut. Sursaut provoqué par le livre de Malefoy deuxième du nom. Je regardais le titre du bouquin : Cœurs et sentiments : les dix commandements d’une sorcière. Ah en effet, on pouvait trouver plus… masculin comme bouquin.

« - Hmm… Ce malheureux livre n’est peut être pas le meilleur de sa génération mais il ne méritait certainement pas que tu te mette en colère contre lui. »

Je le ramassais et finit par me lever pour poser le livre sur l’étagère des objets trouvés, je doutais fortement que sa propriétaire vienne le chercher donc il allait passé pas mal de temps en compagnie d’un vieux doudou et d’un livre tout poussiéreux dont on ne pouvait pas en lire le titre. Je retournais m’installer dans mon fauteuil. J’observais Drago, il avait l’air furieux. Je repris mon livre pour la énième fois avant de le reposer définitivement. Impossible de me concentrer d’avantage sur cette chose… L’histoire de la magie était le pire cours que l’on est inventé. Je me concentrais à nouveau sur le second du nom… Non, décidemment je ne m’y ferais jamais, comment pourrais-je prendre au sérieux le père de Scorpius après l’avoir vu aussi jeune ? Et aussi furieux, à cause de son père ? Ou… peut être du regard… J’imagine ma tête si je voyais mon père ado dragué quelqu’un d’autre que ma mère.

« -Euh… tu sais… Lucius Malefoy, il m’intéresse vraiment pas. Il est jeune, populaire, et horriblement dragueur, vraiment pas le genre de personne qui m’intéresse... En plus on vient même pas du même pays. Je suppose qu'il s'amuse à faire du charme aux nouvelles parce qu'on vient d'arrivé. »

Certes maintenant j’allais devoir expliquer à un jeune blond pourquoi je disais ça. Bah je trouverais forcément un mensonge, j’en trouve toujours… De toute façon ma vie actuelle est un gros mensonge. Sur lequel on était pas tous d’accord. Je me demandais bien d’ailleurs quel était leur mensonge à eux. Nous on venait d’une école française, on m’avait souvent posé la question d’ailleurs du pourquoi je n’étais pas à Salem ? Le mensonge était : choix de mes parents, la France offre une meilleure éducation. Et eux ? D’où pouvait-il venir ? Après un moment de silence je décidais d’en connaitre un peu plus sur l’identité officiel du jeune Malefoy.

« - Et… tu viens de quelle école de magie ? »

Serpentard

« - Hmm… Ce malheureux livre n’est peut être pas le meilleur de sa génération mais il ne méritait certainement pas que tu te mettes en colère contre lui. »

Comment ? Etait-ce bien à lui que l’on s’adressait ? Les oreilles de Drago se hérissèrent suite aux paroles qui lui étaient apparemment destinées. Quelqu’un osait lui parler et pour le réprimander, quel toupet ! Cela faisait bien longtemps que Drago n’avait pas été interpellé de la sorte. Seulement quelques fidèles de son époque auraient risqué de tels propos. La voix ressemblait à celle d’une jeune femme, peut-être la brune de tout à l’heure… Cela ferait beaucoup de coïncidences. Toutefois, suite au passage de Lucius, tous les élèves, ou presque, avaient désertés la salle commune des Serpentards. Il ne restait alors plus beaucoup de possibilités. Piqué au vif, Drago se redressa de toute sa hauteur, pivotant sur le canapé pour se retrouver face à son interlocutrice. Il s’agissait bien de la jeune demoiselle de tout à l’heure. Drago se souvint alors qu’elle s’appelait Julie, Julie Waller ; un nom de famille qui ne lui disait rien. Il l’avait entendu à plusieurs reprises dans les dortoirs. Apparemment la jeune femme faisait fureur pourtant, elle ne rappelait rien à Drago. Elle avait sûrement dû mourir jeune ou quitter le pays pour être méconnue dans son présent. Dommage, la jeune femme semblait avoir toutes les qualités d’une vraie Serpentard, elle aurait pu faire de grandes choses… Malgré tout, elle n’avait pas utilisé la meilleure façon pour lui parler : oser le réprimander, surtout après son numéro de drague avec son père, n’était en rien un émetteur de paix... Mais l’heure n’était pas à la méditation.

Drago ne préféra pas répondre à la demoiselle : il était encore bien trop furieux pour dire quoique ce soit qu’il ne regretterait pas après. Le jeune homme préféra levait les yeux au ciel en signe d’agacement et tourné le dos à son interlocutrice. Après tout, elle ne méritait pas toute cette attention tout de même… Malgré sa rancune, Drago restait vigilant et curieux. Du coin de l’œil, il ne put s’empêcher de l’observer déposer le livre sur une étagère. Quelle maniaque cette fille, ce n’était qu’un ridicule livre laissé à l’abandon, pas une œuvre d’art. Elle aurait mieux fait de le conserver, ca pourrait lui être utile à Elle… Drago commençait sérieusement à en avoir assez de cette époque. Rien n’était comme il le fallait et les choses allaient mettre des années avant de trouver le bon chemin. Il ne comptait pas attendre aussi longtemps. Il devait achever sa mission, régler quelques bricoles et rentrer chez lui.

« -Euh… tu sais… Lucius Malefoy, il ne m’intéresse vraiment pas. Il est jeune, populaire, et horriblement dragueur, vraiment pas le genre de personne qui m’intéresse... En plus on ne vient même pas du même pays. Je suppose qu'il s'amuse à faire du charme aux nouvelles parce qu'on vient d'arriver. »

Encore ? Mais comment arrivait-elle à deviner ses pensées ? Pourquoi cherchait-elle à le rassurer sur quoique ce soit ? Est-ce que l’école faisait apprendre des sorts pour lire dans les pensées ou faire des séances de spiritisme. Pourtant, Drago excellait dans l’air de l’occlumancie, il aurait dû la voir venir…La situation devenait vraiment étrange. Le jeune homme ne put s’empêcher d’afficher une figure déconfite devant la jeune Waller. D’une part, la demoiselle lui parlait de son père comme d’un « séducteur », affreux, mais en plus, elle lui décrivait ses émois personnels par rapport à lui… C’était vraiment étrange et assez dégoutant, d’attendre une personne parler de son père comme d’une prétendant potentiel ou à bannir. Drago était mal à l’aise, il priait pour que la jeune femme ne vienne surtout pas lui demander conseil sur sa vie sentimental, il aurait été incapable de lui répondre. Cette époque était trop déstabilisante et incompréhensible…
Dans un grognement dissout, Drago fit comprendre qu’il l’avait bien entendu. Il essaya de retrouver une certaine contenance, surtout sur son visage et se focalisa sur le feu. Bien qu’il soit vrai que les propos de la jeune femme étaient incongrus, Drago était soulagé de les avoir entendus. Un soucis de moins à sa liste, si son père continuait à se prendre des vestes sans aller plus loin, tout irait bien.

« - Et… tu viens de quelle école de magie ? »

Mais ce n’est pas vrai, quand allait-elle arrêtait avec ses insinuation ? Pourquoi cette fille faisait tout pour le mette dans une position embarrassante. Après ses reproches maniacodépressifs, sa vie sentimental avec son propre père, voilà maintenant qu’elle s‘attaquait au pourquoi du comment de sa venue. Drago avait dû mal la cerner. Cette Julie Waller n’était pas une simple étudiante, elle devait être la Rita Skeeter de cette époque, toujours à fourrer son nom au mauvais endroit. Tout s’expliquait, elle avait surement terminé sa vie en tant que journaliste d’actualité mondaine et les mages noirs ont du très rapidement se débarrasser de cette fouineuse. Alors comme ça elle veut jouer avec Drago, elle sera bien servie. Il est hors de question de lui dévoiler sa version des faits sur un plateau d’argent… Les traits de colère de son visage s’estompèrent et une lueur de malice ranima ses pupilles. Avec un léger sourire, Drago entra en scène :

« Je ne m’attendais pas à ce que tu sois si bavarde Waller. Il ne serait point judicieux de raconter mon histoire à une personne aussi… loquace. Je n'aime pas être au centre des ragots.»

Drago soutint ses paroles avec un regard franc et droit vers la jeune femme. Il aurai aimé pouvoir connaître ses pensées aussi facilement, qu’elle-même avait pu y répondre… Mais la scène n’était pas terminée :

« Sache simplement que ta vie sentimentale m’importe peu, après tout, tu es libre de disposer de ton corps. Je trouve juste étrange que tu veuilles absolument à m’en parler, je ne suis certainement pas la personne la mieux disposée pour te conseillez… Chercherais-tu à m’avouer quelque chose ? »

Serpentard

Bon… Mauvais choix, Malefoy père et grand père était décidément très éloigné de Scorpius… Je poussais un soupir, face à de telle réponses j’aurais volontiers coupé-court à la conversation. A vrais dire parler à un blond ronchon et hautain n’était pas mon activité favorite.

« - Inutile de monter sur tes grands chevaux, je disais ça car tu as eu l’air particulièrement énervé par l’attitude de Lucius, pardonnes moi de ne pas vouloir subir une quelconque vengeance pour quelques chose que je n’ai pas mériter. D’autre part, tu aurais mieux fais de t’affaler dans le canapé plutôt que de prendre le premier livre qui passait par là… »

Ensuite ne règle pas tes conflits père-fils alors que ce dernier ignore tout de votre lien de parenté… Enfin ça je l’ajoutais dans ma tête. Franchement l’un de mes grand bonheur à être une née moldu c’était l’absence d’un quelconque ascendant ici. Néanmoins, avouons-le la mine ahurit de Drago valait le détours… Je mourrais d’envie de taquiner encore un peu son sens de la déduction, à vrais dire il n’était pas encore le fonctionnaire du ministère, père d’un camarade de maison.

« - Ne me regarde pas comme ça, tu es impassible en permanence, sauf quand Lucius Malefoy entre dans une pièce où tu te trouves, pas besoin d’être devin pour se douter qu’il a une certaine… influence ? Sur toi. A mon avis toute la maison l’a remarqué, surtout aujourd’hui… Quelle idée de soutenir son regard aussi…»

Je soutint le regard gris du jeune homme, sans qu’il le sache on partageait le même secret… Franchement j’aurais aimé pouvoir parler librement avec lui. Arrêter les soupçons des uns envers les autres, on avait suffisamment à faire en le cachant déjà à ceux de notre époque non ? Je finit par lui adresser un sourire amusé, ces yeux semblait chercher à me percer à jour… C’était étonnant qu’il n’y soit pas encore arrivé.

« - C’est fort commode les rumeurs, si on chuchote des choses sans intérêt à ton sujet, personne n’ira regarder ce que tu veux vraiment dissimuler, vu qu’ils penseront déjà en savoir suffisamment sur toi. »

La discussion prenait un tournant intéressant, où plutôt les non-dits devenait de plus en plus important. Je m’étais pencher vers lui, et malgré moi le ton de ma voix avait baisser… Pourtant il n’y avait plus personne dans la salle commune. Je m’apprêtais à ajouter quelques chose, mais un bruit de pas m’en empêcha. Je relevais la tête pour croiser le regard d’une jeune fille dont je ne connaissais pas le nom, vu sa taille elle devait être en première année. Elle passa rapidement mais emporta avec elle mon envie de parler librement avec le garçon.

« - Qu’est ce qui te fais penser que j’aurais quelques choses à te confier ? »

Je me reculais pour m’adosser au fauteuil, cette fois c’est moi qui plongeait mon regard dans celui du jeune homme, déterminer à percer la moindre de ses émotions.

Serpentard

Les paroles fort pompeuses de la jeune femme, asseyaient encore les oreilles de Drago. Personne n’avait exprimé aussi bien ses propres pensées. Il n’avait jamais rencontré une personne qui arborait la popularité et des ragots comme une cape sous laquelle se dissimulait à part lui. Il avait toujours pensé être le meilleur dans cet art et surtout innover en permanence par rapport à ses camardes ; mais à présent, la demoiselle rivalisait avec lui.

Drago ne put s’empêcher de la voir sous un nouveau jour, non comme l’un de ces nombreux pions soumis à sa volonté ou encore comme un jouet de séduction ; mais plutôt comme une consœur libre et émancipée. Elle n’avait pas peur de lui et n’hésitait pas à le remettre à sa place sans craindre sa vengeance...
C’était un curieux comportement pour quelqu’un de son rang. Drago avait toujours connu dans son jeune entourage des personnes dévouées corps et âme à ses moindres personnes, n’osant entraver le moindre ordre. Pour une fois, il avait quelqu’un dans son clan qui s’imposait face à lui et osait lui parler franchement tout en le respectant.

La situation était vraiment étrange pour le jeune Malefoy. Il n’avait connu que les Bonffondors qui osaient se mettre en travers de son chemin mais leur manque d’éducation expliquait le résultat… En revanche pour la jeune Waller, la scène était différente. Elle lui souriait d’un air moqueur mais avec un regard d’égal à égal sans chercher à prendre le dessus sur lui. Elle exprimait ses pensées librement sans chercher à dissimuler une gêne ou une insolence.

La jeune femme se rapprochait de lui, comme pour lui susurrer le plus intime des secrets. Ses longs cheveux commençaient à basculer au-dessus de ses épaules et Drago semblait bercer par leurs mouvements. A cet instant, comme enfermée dans une bulle sonore, il aurait tout donné pour connaître les pensées de la demoiselle, prisonnier de son regard. Malheureusement, une jeune friponne de première année vint rompre l’enchantement. Le jeune Malefoy se ressaisit ardemment. Il était déboussolé par son honnêteté mais ne mis pas bien longtemps avant de pouvoir réellement retrouver de sa contenance.

Drago sourit en attendant la question de la demoiselle. Passant une main dans ses cheveux impeccablement coiffés, il dévia son regard au loin dans les flammes du feu. Il préféra prendre son temps avant de lui répondre. Drago aimait se délecter de ces moments d’impatience dans une conversation où les questions sont pleines de sous-entendus sans comprendre le sens.

« Tu sembles bien trop mystérieuse pour être une femme sincère et pure sans secret à dissimuler… Mais je comprendrais que tu ne sois pas encore prête à avouer tes vices à un inconnu… Je pourrais avoir une très mauvaise image de toi. »

Dans un lent mouvement, Drago tourna la tête vers son interlocutrice et sourit légèrement.

Serpentard

Un rire léger et insolent s’échappa de mes lèvres je ne riais pas du jeune homme, mais de sa remarque. Moi ? Mystérieuse ? Surement avec lui, avouons que cela avait un côté amusant de le voire chercher une réponse qui était juste sous nez. Mais d’où viens-je Drago ? Je le regardais un instant, lui adressant un large sourire qui se voulait innocent.

« - Tu ne crois pas mon histoire, pas plus que je crois la tienne… Cependant je ne compte pas t’aider à me découvrir, c’est mieux comme ça. »

Je m’appuyait sur le canapé, la tête droite, et le regard aussi fier qu’amusé. Malheureusement si j’avais eut l’envie de m’ouvrir à lui il ne restait maintenant qu’une petite voix qui sifflait à mon oreille de jouer un peu au chat avec le jeune homme, voir combien de temps il se mettrait à trouver.

« - Saches, néanmoins, que quelque soit les hypothèses que tu avanceras je les réfuterais si tu ne m’apporte aucune preuve tangible… »

Pour ma part je n’avais aucune preuve à lui apporter, après tout si il découvrait mon petit secret il ne pourrait douter que je connais déjà le sien. Je savais parfaitement que je venais défier le chat sur son territoire, ce qui pouvait être une attitude totalement folle pour la petite souris que j’étais… Mais d’un autre côté, qu’est-ce qu’il savait que j’ignorais ? D’un coup je réalisais à quelle point venir de mon époque était une position agréable et confortable. Je pouvais me contenter de regarder les autres chercher, chercher ce que l’on savait déjà. Comparez à beaucoup des élèves de ma génération je ne voyais pas le problème à ce que ceux de la génération précédente saches qui nous étions, et pourquoi nous nous battions. Non je n’étais pas dans le camps de Drago, le mien ce battait contre le seigneur des ténèbres et était partie pour sauver notre temps. Ma seule et unique curiosité était de savoir ce qui les avait poussé, eux aussi, à partir dans le temps. Un incident de notre propre départ ? Ou était-ce tout autre ?

« - Quant à moi, je comptes bien découvrir le pourquoi du comment de ta présence ici, car je trouve que deux échanges scolaire en une année avec deux écoles différentes… alors que tu ne veux pas me dire d’où tu viens… C’est étrange je trouve. »

J’avais employer un ton des plus doux et des plus neutre, j’ignorais si j’arriverais à lui mettre un peu de pression, mais je l’espérais franchement. Sous pression on a tendance à faire plus d’erreur, et les erreurs étaient très utile quand on cherchait à découvrir les secrets de tout un chacun. A mon humble avis il n’avait pour l’instant prévu aucun mensonge sur son école d’origine. Je prit donc un malin plaisir à lui annoncer.

« - Au passage, je suis une sorcière d’origine américaine scolarisé à Beauxbâton en temps normal… Alors évite de prendre la France et son école de magie comme pays d’origine , ce serait étrange qu’on ne se connaisse pas du tout, tu ne penses pas ? Oh, et pendant que j’y suis mon père était un sorcier de sang mêlé… Inutile d’aller vérifier les noms de sang pur américain tu ne trouveras rien là dedans.»

Je lui adressais un sourire amusé, lui donner quelques indications et c’est tout. J’avais suffisamment travailler mon ‘‘histoire’’ pour qu’elle soit très difficile à mettre en cause. C’était Taylor qui avait eut l’idée de Beauxbâton, pour ma part ça me déplaisait car je parlais très peu le français, quelques bases et encore… Enfin l’origine américaine pourrait excuser mon accent déplorable en Français et expliquer pourquoi je parlais parfaitement l’anglais. Je tenais à ce qu’on mon alibi soit parfait et très difficile à vérifier. Je croisais les jambes et le regardais une fois de plus, aussi blond que son fils c’était troublant cette ressemblance…

« - Alors… Tu relèves ce défi ou tu es trop occupé pour ça ? »

Serpentard

Mystérieuse était en effet le mot le plus adapté pour décrire la jeune femme. En temps normal, Drago aurait détesté cet échange trop étranglé par de nombreux sous-entendus où chacun peut interpréter un sens différent aux paroles de l’autre. Il avait tellement l’habitude des discours francs et droits où la discussion ne s’éternisait que selon son bon vouloir. C’était lui qui mettait fin aux débats, lui qui décidait quelle tournure devait prendre les chamailleries. C’était ainsi et pas autrement. Pourtant aujourd’hui, il laissait la discussion aux rênes d’un étrangère sans même prendre le temps de la guider. Cette situation ne ressemblait pas à Drago, ce n’était pas son univers. Il aurait déjà du y mettre un terme ; Malheureusement il se prenait au jeu. C’était peut-être l’effet de la fatigue ou l’accumulation de ces derniers jours mais Drago y prenait même goût. La jeune femme lui apportait comme un repos dans ses longues réflexions où pour une fois il n’avait qu’à laisser les choses prendre place sans les contrôler. C’était étrange mais agréable. Il se laissait conduire par ce jeu où chacun dissimulait son identité à l’autre tout en sachant pertinemment que le mensonge régnait.

Toujours le regard vers les flammes, bien blotti sur le canapé, Drago se remémorait les plaisirs d’enfants où il était possible par une simple histoire de se créer une nouvelle identité. En de simples phrases, on devenait un pirate des océans noirs en quête de trésors, un prince bulgare fanatique de chasse au dragon ou un voleur des rues richissime. Le jeu était amusant mais en ces temps troublés et loin de tout, Drago n’avait pas vraiment envie d’y jouer. Il ne voulait plus être quelqu’un d’autre. Il aimait son nom et tout ce qu’il représentait. Sa vie aussi dure soit-elle, était la sienne et il ne voudrait en rien l’échanger pour une autre.

En arrivant ici, Drago n’avait pas vraiment pris conscience de tout ce qu’impliquer sa fausse identité. La jeune Waller était en train de lui ouvrir les yeux : elle parlait si aisément de sa fausse identité que ca en paraissant troublant. Bien qu’elle soit une étrangère, Julie semblait avoir un avance sur lui, comme si elle connaissait des secrets qu’il ignorait. Drago détestait cette impression de passer à côté de l’essentiel mais la discussion avec la jeune femme prenait de telles tournures de jeu qu’elle en devenait plaisante.

Julie continuer ses légères moqueries. Elle aussi prenait goût au jeu, Drago le sentait dans les légères vibrations de sa voie : était-ce de l’excitation ou de l’intrépidité ? Dans tous les cas, elle savait comment titiller sa curiosité et l’entraîner avec elle dans ce jeu. Bien qu’étrangement affalé, le jeune homme conservait ses oreilles aux aguets. Le défi qui s’offrait à Drago était bien trop tentant pour le laisser s’échapper… Le but serait que chacun amène les preuves de la fausse identité de l’autre… Intéressant. Il faut dire que le jeune homme avait bien du mal à contrôler sa curiosité. Son interlocutrice n’était apparemment pas une jeune élève comme les autres, elle dissimulait un secret sagement conservé. Cela expliquait bien pourquoi Drago ne la connaissait pas. C’était peut-être une jeune mage noir opérant déjà pour le maître… Impossible, c’était lui le plus jeune Mangemort de toute l’histoire… Ou alors une espionne pour le compte d’un autre ministère… Probable… Une criminelle en cavale… Les possibilités étaient nombreuses et Drago aimait l’idée de devoir partir en chasse.

« - Au passage, je suis une sorcière d’origine américaine scolarisée à Beauxbâton en temps normal… Alors évite de prendre la France et son école de magie comme pays d’origine , ce serait étrange qu’on ne se connaisse pas du tout, tu ne penses pas ? Oh, et pendant que j’y suis mon père était un sorcier de sang mêlé… Inutile d’aller vérifier les noms de sang pur américain tu ne trouveras rien là dedans.» Drago ne put s’empêcher d’afficher un sourire moqueur devant l’histoire bien mielleuse de la jeune femme. C’était d’un grotesque et tellement barbant. Il passa une main dans ses cheveux en signe d’indignation : pourquoi rajouter uns sang mêlé dans cette historie ?... Enfin, maintenant il savait qu’elle mentait : Plus une personne en disait sur son mensonge, moins on y trouvait la vérité. Trop de détails pour un simple transfert… Julie avait tout inventé. Il était encore trop tôt pour savoir qui elle était vraiment. Tout ce que Drago savait pour le moment était que la jeune femme était une ancienne élève du passé, sang pur c’était une évidence, qui avait su se faire oublier dans le futur… Le jeune Malefoy privilégierait sûrement la piste de l’espionne ou de la criminelle en cavale, loin de son histoire niaise. Malgré tout il fallait avouer que son récit tenait la route, lui qui n’avait encore rien prévu… Après tout pourquoi devrait-il inventer une histoire ?

« - Alors… Tu relèves ce défi ou tu es trop occupé pour ça ? » Relevé le défi… Trouver la véritable histoire de la jeune Waller mais avec plaisir Mademoiselle. Malheureusement, la pauvre demoiselle ne savait pas encore dans quoi elle s’engageait (du moins Drago le pensait). Il était certain de la percer à jour bien avant que la pauvre fille ne découvre la moindre chose à son sujet. Son secret était bien trop improbable pour paraître réel.

Drago se redressa légèrement et redirigea son regard sur le sourire moqueur de son interlocutrice. Tout en tout passant la main dans ses cheveux, il examina la jeune femme. Elle paraissait si fier et sûre d’elle… Elle tomberait de haut.

« Je serais honoré de participer à ce petit jeu avec vous, Mademoiselle. J’espère juste pour toi que tu sais dans quoi tu t’engages et avec qui… Parce que… Disons que je n’hésiterai pas à user de tous mes ‘atouts’ pour te percer à jour. »

Faignant un étirement, le jeune Malefoy sourit légèrement. Les yeux narquois plein de malice, il ajouta :

« Le jeu commence quand ? »